Vietnam Inc. |
Auteurs | Griffiths, Philip Jones (Illustrateur) Guiod, Jacques (Traducteur) Chomsky, Noam (Auteur) |
Edition | Phaidon : Paris , 2001 |
Collation | IV-221 p. |
Illustration | ill., jaquette ill. |
Format | 29 cm |
ISBN | 0-7148-9309-9 |
Prix | 39,95 EUR |
Langue d'édition | français |
Langue d'origine | anglais |
Sujets | Viet-Nam Guerre du Viet-Nam (1961-1975) Photographie -- histoire |
Catégories | Géographie / Histoire |
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Contient :
Trois années durant, de 1966 à 1969, Philip Jones Griffiths a parcouru le Vietnam. Alors photographe free lance pour l'agence Magnum, il sillonne ici et là, de villes en villages, de camps retranchés en bordels, demeure auprès des habitants, des travailleurs et des combattants, observe, note, photographie. L'heure est à l'intervention humaine sur le terrain. Bientôt, les bombardements aériens impersonnels prendront le pas sur les hommes. En attendant, le photojournaliste gagne la confiance des Vietnamiens. Son travail est à l'information. En 1971, quand son reportage paraît sous le titre de Vietnam Inc, c'est une claque pour la politique étrangère américaine : des images de soldats désemparés, consternés et abattus par le spectacle de Vietnamiens aux membres arrachés ; une paysanne qui pleure sur la tombe de son fils creusée dans les roseaux ; un civil qui porte un enfant blessé ; des victimes du napalm, brûlés, décharnés ; des hôpitaux surpeuplés, des femmes réduites à la prostitution? Des moments de défi, d'angoisse, de peine perdue, de désespoir. Philip Jones Griffiths pointe l'horreur au ras du réel, son injustice, son absurdité, loin des soucis esthétiques. Son album photographique, dénonciation d'une guerre inutile, est réédité, après trente ans. Ce sont 266 images en noir et blanc, étendues sur de pleines pages, qui rendent compte d'une industrie de la guerre, tel qu'a voulu le signer son auteur (d'où le titre de Vietnam Inc ; Inc pour Incorporated, c'est-à-dire Société anonyme). Aux images implacables, qui donnent un sens au-delà des chiffres d'une guerre de plus, s'ajoute un texte cinglant qui participa alors pleinement au renversement de l'opinion publique. Après Philip Jones Griffiths, les autorités ne laisseront plus beaucoup de liberté aux photographes. C'est donc un ouvrage référence, marquant un tournant dans l'histoire du photojournalisme. --Céline Darner
Trois années durant, de 1966 à 1969, Philip Jones Griffiths a parcouru le Vietnam. Alors photographe free lance pour l'agence Magnum, il sillonne ici et là, de villes en villages, de camps retranchés en bordels, demeure auprès des habitants, des travailleurs et des combattants, observe, note, photographie. L'heure est à l'intervention humaine sur le terrain. Bientôt, les bombardements aériens impersonnels prendront le pas sur les hommes. En attendant, le photojournaliste gagne la confiance des Vietnamiens. Son travail est à l'information. En 1971, quand son reportage paraît sous le titre de Vietnam Inc, c'est une claque pour la politique étrangère américaine : des images de soldats désemparés, consternés et abattus par le spectacle de Vietnamiens aux membres arrachés ; une paysanne qui pleure sur la tombe de son fils creusée dans les roseaux ; un civil qui porte un enfant blessé ; des victimes du napalm, brûlés, décharnés ; des hôpitaux surpeuplés, des femmes réduites à la prostitution? Des moments de défi, d'angoisse, de peine perdue, de désespoir. Philip Jones Griffiths pointe l'horreur au ras du réel, son injustice, son absurdité, loin des soucis esthétiques. Son album photographique, dénonciation d'une guerre inutile, est réédité, après trente ans. Ce sont 266 images en noir et blanc, étendues sur de pleines pages, qui rendent compte d'une industrie de la guerre, tel qu'a voulu le signer son auteur (d'où le titre de Vietnam Inc ; Inc pour Incorporated, c'est-à-dire Société anonyme). Aux images implacables, qui donnent un sens au-delà des chiffres d'une guerre de plus, s'ajoute un texte cinglant qui participa alors pleinement au renversement de l'opinion publique. Après Philip Jones Griffiths, les autorités ne laisseront plus beaucoup de liberté aux photographes. C'est donc un ouvrage référence, marquant un tournant dans l'histoire du photojournalisme. --Céline Darner
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