Encore quelques heures à vivre
Titre volume  L'Esprit de Warren N°4
Auteurs   Brunschwig, Luc (Auteur)
Servain (Auteur)
Edition  Delcourt , 2005
ISBN   284055660X
Prix   12,9
Langue d'édition   français
Sujets   Enquête
Enquête : police
Catégories   Bandes dessinées
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Molleges 064006593 BDA BRU 4/4Adulte / Disponible
Résumé : Scott Green, l’acteur le plus doué de sa génération, s’apprête à sortir son premier film sur la vie de Warren Wednesday. Jonathan Rowland, est le seul à savoir qu’il est le véritable Warren Wednesday, ou plutôt l’héritier spirituel de ce célèbre criminel des années 60-70, défenseur de la cause indienne, qui avait subi la peine capitale pour le meurtre du cinéaste H. Chrysler. Jonathan, un des rares survivants du psychopathe, projette de le tuer lors de l’avant-première. Ames sensibles, s’abstenir. Comme souvent avec Luc Brunschwig, la violence n’est pas gratuite, mais elle frappe brutalement, sans détour, et donne une force exceptionnelle au propos. Il n’y a pas de complaisance chez le scénariste, pas non plus de message, mais juste l’ambition de toucher profondément son lecteur, de lui faire ressentir précisément l’atrocité pour ne pas diluer ce qu’il décrit. C’est extrêmement dur parfois (moins dans ce tome que dans les précédents cela dit) et certains auront du mal à le supporter. Et pourtant, il serait dommage de passer à côté de cette magistrale série qui s’achève ainsi après 7 ans d’attente depuis le troisième tome. Le final est probablement moins surprenant que pour le Pouvoir des innocents, autre thriller indispensable de Brunschwig, mais il reste présent à l’esprit aussi longtemps, laissant le lecteur comme K.O. debout. L’histoire est incroyable, puissante, mais demeure crédible, justement à cause de ce parti pris de ne pas tricher, quitter à paraître insoutenable quand des innocents sont froidement abattus. Le trait de crayon de Servain est constant dans la justesse depuis le premier tome. Conscient de la portée du scénario, il évite le spectaculaire, se concentre sur les expressions des personnages avec de nombreux gros plans réussis qui se passent de textes. L’expérience aidant (et le succès aussi, avec L’histoire de Siloé), le trait est plus sûr, plus abouti, et ce dernier épisode est assurément le plus réussi au plan graphique. Après une telle attente, qui en valait cependant la peine, on est presque frustré de voir le mot fin apposé en bas de la dernière case. Mais ce n’est pas la moindre des qualités de Brunschwig que de savoir créer des histoires hors du commun, ET de savoir les conclure. Assurément, il est l’un des scénaristes les plus passionnants du moment, dont on suivra les prochains projets avec gourmandise.