Notes : Vite, vite, Pedro se dépêche. Vite, il remplit sa sacoche. Vite, il part pédaler. Vite, il distribue le courrier. Boire un verre ? Pas le temps ! Manger un morceau de pain ? Pas le temps ! Discuter avec le jardinier ? Pas le temps ! Pedro fait vite sa tournée et, arrivé chez Louise, la belle l’institutrice, Pedro ne se sent pas bien du tout. Plus de jambes, plus de forces, il doit se reposer. Le petit facteur se retrouve alors tout seul chez lui, le cœur bien lourd. Mais le lendemain, Louise lui a laissé un petit mot : Moi j’ai le temps, et je t’attends. Pedro comprend qu’il a le temps. L’histoire de ce petit facteur montre bien que, lorsque tout va vite et qu’il faut se dépêcher pour ne pas perdre de temps, le gain est bien mince : quelques secondes de grappillées mais quelle fatigue à l’arrivée ! Pedro se contente de s’épuiser à force de vouloir sans cesse regarder ce qui se cache sur la page d’après. Ralentir un peu permet alors de profiter de la vie et Pedro commence à découvrir autrement son parcours. Les illustrations, riches de détails poétiques, tombent enfin sur le regard du petit facteur. Pedro vit alors dans le présent et tant mieux : c’est là que se trouve la belle Louise. Lecteurs, prenez le temps de savourer les mots et d’épier chaque recoin des belles doubles pages de cet album, vous y gagnerez beaucoup !