Notes : Rodin comprit que la loi fondatrice d’une oeuvre sculptée, la loi d’où elle tire sa force, se trouvait dans le relief, dans cette succession mystérieuse de vides et de pleins, de tensions et de décontractions, de profils continus et de fractures rudes qui donne vie à un corps ou à un drapé. Ceux qui l’avaient précédé, et ses contemporains, suivaient des valeurs différentes : la correction de l’anatomie, la richesse de l’ornement, la vraisemblance psychologique, la variété des surfaces en compétition avec la peinture. Mais seul le relief, que Rodin étudia à travers la sculpture des Grecs, de Donatello et de Michel-Ange, et qu’il expérimenta sans relâche en observant le modèle nu dans son atelier, était en mesure de donner à l’art plastique une expressivité qui pourrait être considérée comme réellement moderne